• Métier à découvrir: Femmes de ménage dans le bocal des requins

    SIDE_3135062_3_apx_470_.jpg Deux fois par semaine, Olivier et Barbara participent aux animations. Ils peuvent par exemple filmer de près la roussette pour renvoyer un gros plan sur écran. L'animal apprécie même quelques papouilles dans leurs bras.

     

    Olivier et Barbara Ménard sont laveurs d'aquariums. À Brest,où le parc Océanopolis fête ses 20 ans,ils plongent vingt heures par semaine parmi les requins et les manchots.

    Les dents de la mer l'ont traumatisée. Comme beaucoup. « J'avais la phobie des requins, dit Barbara Ménard, la combinaison dégoulinante. En mer, je ne supporte toujours pas de nager à la surface. » Mais sous l'eau, si. Armée d'une éponge, elle plonge toutes les semaines avec les requins. Ce n'est pas du Spielberg. « On est des « femmes de ménage » », embraye son mari Olivier, aux paluches grandes comme des palmes. « Lui, c'est une machine », dit sa femme.

    Leur contrat : nettoyer les bassins d'Océanopolis, le parc de découverte des océans à Brest. Un travail physique, qui suppose vingt heures de plongée par semaine. Vingt heures à curer les crottes de manchot papou, de requin zèbre et autres drôles de bestioles. Ventouse à la main, Barbara s'agrippe à la paroi dans un bassin grand comme un appartement, peuplé d'un requin taureau (2,60 m et 80 kg), d'un requin scie, de plusieurs pointe-noire...

    « Pas de danger, dit-elle. Ils nous connaissent ». Avec un nouveau plongeur, « s'ils sentent de la peur, ils le collent un peu ». Elle se méfie du long rostre du requin scie. « Il pourrait nous transpercer par mégarde, s'il était pris de panique ». En vérité, entre hommes et squales, « il y a du respect. C'est assez plaisant. »

    Olivier, ex-professeur d'aérobic, barbotte dans ce « boulot en or ». Qualifié pour les travaux sous-marins, il aurait aussi pu passer son temps « à plonger dans les stations d'épuration ». À Océanopolis, ils ont tout appris des bars, saint-pierre, roussettes, napoléon et autres balistes. Ni l'un ni l'autre n'avaient plongé avant d'en faire un métier. Barbara était nageur sauveteur. « À l'aise dans l'eau », elle a fait de la natation synchronisée. « La plongée n'a pas eu le temps d'être un loisir. »

    Jamais ils n'ont profité du Grand bleu, de la vraie barrière de corail australienne, sans vitres autour, ou des langoustes de l'océan Indien. Ils n'ont que dix jours de pause pour buller en janvier et pas vraiment envie de renfiler néoprène et ceinture de plomb. À eux deux, ils usent déjà six combinaisons par an !

    Deux grenouilles élégantes

    En vingt ans, Océanopolis et ses 10 000 animaux marins ont accueilli 8 millions de visiteurs. Deux fois par semaine, Olivier ou Barbara participent aux animations devant le public, commentent dans l'eau le contact avec une roussette, la filment de près pour renvoyer un gros plan sur écran, la caressent. « Elle vient se faire papouiller dans nos bras », dit Barbara. Elle réserve une attention toute particulière à un poisson coffre, « un vieux papy, qui a un oeil tout marron. »

    Un à un, il faut aussi nourrir les poissons plats, les langoustes, les homards, une tortue de 100 kg au « foutu caractère » ou ce poisson-ballon qui aime se faire gratter le ventre avant de manger. Barbara a renoncé à retrouver le congre. Planqué derrière un décor, ce gros malin de deux mètres prospère à l'abri des regards.

    Les phoques veaux marins de 150 kg jouent à s'enrouler dans le narguilé des plongeurs. Dans la manchotière, Dom les suit d'un peu trop près. Ce manchot royal est né là et peine à comprendre qu'il n'est pas un homme. Olivier et Barbara trempent dans l'eau à 6-8 °C, entourés de ces torpilles fusant à 40 km/h. Quand il y a des petits, ils évitent d'approcher la berge couverte de paillettes de glace. « Sinon, les manchots nous sautent sur la tête. Ça fait bizarre. »

    L'art de ces deux « grenouilles » élégantes est de se glisser dans des trous de souris sans casser les algues ou les coraux. Mais leur métier, c'est d'abord frotter, briquer, à la force des bras. Un aquarium sale, c'est des visiteurs déçus. C'est aussi des risques de maladies. L'équilibre de cette petite planète océans dépend des laveurs de carreaux. Elle : « On est des amoureux de nature. » Lui : « On est deux marmules (1). »

     

    source: ouest france 19/06/10


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  • Commentaires

    1
    violaine
    Samedi 8 Septembre 2012 à 21:45
    Ces deux personnes ont beaucoup de mérite et de courage, de plonger dans un aquarium avec des requins ... Bravo !
    2
    tina 5a
    Samedi 8 Septembre 2012 à 21:45
    sa doit être quand même génial de faire sa !!
    3
    enzo villard
    Samedi 8 Septembre 2012 à 21:45
    ouais sa a l aire marrent de nettoyer l aquariome d un requin il doit etre élver
    4
    yaëlle roudaut 6c
    Samedi 8 Septembre 2012 à 21:45
    sa doit faire peur d' aller dedans mais quand meme ca doit etre interressant d'y aller:)
    5
    Julien 4èmeB
    Samedi 8 Septembre 2012 à 21:45
    et si ils ont un petit creux, elles sont toujours là ???
    j'espère qu'elles sont en toutes connaissances des risques
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    6
    6emeE
    Mercredi 11 Septembre 2013 à 16:24

    ouais sa doit etre flippans d'etre avec les requin bravo

     

     

    7
    olivier maho 3e C
    Mardi 17 Septembre 2013 à 20:46

     c'est impresionnant mais ils sont habitués, cela serait une bonne experience a faire !

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