Les orques sont priées de retourner se nourrir d'otaries et d'éléphants de mer, au lieu de se disputer le poisson des palangriers avec les albatros et les pétrels.
Tout au Sud, dans l'océan austral, ces cétacés se jettent sur les hameçons des pêcheurs de légine. Font de gros dégâts et deviennent dépendants de cette pêche. Des solutions sont
testées.
Légine austral
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Aux Crozet, les mammifères marins ont appris à reconnaître les bruits d'hélice comme le signe qu'il y a du poisson à déguster sur les hameçons. Accourant de plusieurs dizaines de kilomètres, les
cachalots plongent sur les lignes (palangres) jusqu'à mille mètres de fond. Les orques préfèrent nettoyer les hameçons lorsqu'ils remontent à bord. En 2009, pour pêcher 800 tonnes de légine, il a
fallu en abandonner 400 autres aux cétacés !
Drôle de manière de gérer la ressource. D'autant que les orques, mieux nourries, se reproduisent plus vite. « Si la colonie de 90 individus, déjà la plus importante population de
mammifères marins en eaux françaises, passe à 150, ces animaux vont devenir trop dépendants de la pêche. » Les braconniers, eux aussi éliminés, réglaient naguère le problème à coup de
fusil.
Aujourd'hui, pêcheurs et scientifiques misent sur ces casiers (cages ou nasses) inviolables par les oiseaux et les mammifères, mis au point notamment par Ifremer et les filets Le Drézen, du
Guilvinec (Finistère). Une campagne d'un mois (2 millions d'euros) a été en partie financée par les armateurs, dont Intermarché à Lorient, qui visent un écolabel.
Raymond COSQUÉRIC.
source : ouest france 27 / 01 / 10