Le chevreuil traqué à l'aéroport de Lann Bihoué

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Fin décembre, un avion de ligne avait percuté un chevreuil à Lann Bihoué. Le commandant de la base aéronavale a décidé l'éradication de cet animal sur le site. Première battue samedi. source : ouest-france 03/03/10

Quatre questions à Véronique Zopfmann, adjoint au commandant de Lann Bihoué.

Comment les chevreuils arrivent-t-ils à se promener sur les pistes de Lann Bihoué ?

L'aéroport est entouré de bois et même si le site est bien clôturé, les chevreuils arrivent à passer. C'est très rare, mais quand ils se retrouvent sur les pistes, c'est très dangereux. Fin 2009, un avion de ligne, au décollage, a percuté et tué un chevreuil. L'avion est resté au sol. Alors, pour des raisons évidentes de sécurité, le commandant Hava, patron de la base de Lann Bihoué, a décidé l'éradication des chevreuils sur le site. La première battue est organisée samedi 6 mars au matin.

Les chevreuils seront capturés vivants ?

Tout d'abord, je précise que ces battues ont reçu l'accord de la préfecture. Nous allons rechercher à concilier au mieux les exigences de sécurité des vols et la défense de l'environnement. Nous avons d'ailleurs, vendredi, un briefing pour bien préparer cette opération. Et samedi, à 8 h du matin, 150 militaires et chasseurs de la fédération départementale de chasse vont participer à une grande battue dans les bois environnants, au sud de l'aéroport, aux abords du Poullo. L'objectif : capturer vivant les chevreuils.

Vous allez leur tendre des pièges ?

L'idée est de les faire venir dans un vaste filet. Une fois l'animal capturé, il sera transporté dans une autre forêt, très loin de l'aéroport. Nous estimons à dix le nombre de chevreuil à capturer.

Et si tous les chevreuils ne sont pas capturés samedi ?

Nous avons une deuxième battue le 20 mars dans les gros massifs de Kervaise, de Kermadehoye et Kerambars où malheureusement la capture des animaux vivants est rendue impossible en raison de la configuration des lieux. Nous devrons donc les abattre si nous n'arrivons pas à les piéger vivants. Cette tâche sera assurée par des chasseurs du Morbihan habilités par la préfecture. L'opération sera suivie par deux lieutenants de louveterie dûment assermentés (1)