Les coccinelles passeront l'hiver au chaud !

Une mission a été confiée à des étudiants de l'IUT Qlio de Lorient : imaginer des abris pour héberger l'hiver les coccinelles qui protègent vos plantations au printemps. Mission accomplie !

Leur mission, si toutefois ils l'acceptaient : construire un « truc » pour permettre aux coccinelles d'hiberner l'hiver près des arbres fruitiers des jardiniers. Leur commanditaire ? Un certain Fabrice Coniel, professeur engagé de logistique au département Qlio (Qualité, logistique, industrielle et organisation) de l'IUT de Lorient, également connu pour animer le club CPN, Connaître et protéger la nature. Sa mission n'est donc pas impossible, mais écologique...

« Cocci box »

N'écoutant que le sens de leur devoir (à rendre ce mercredi...), avant de se mettre au travail, une cinquantaine d'élèves ont donc épluché les instructions détaillées sur une feuille A4, beaucoup plus développement durable que la cassette audio autodestructrice : « Le truc est en matériaux recyclables, il s'installe sur différents supports, il doit coûter moins de 20 €, peser moins de 3 kg et avoir une durée de vie d'au moins 2 ans. »

Sûr, avec ce truc, ils vont révolutionner le monde du jardinage. « L'idée, c'est de permettre à ces coccinelles, qui hibernent dans le bois, se nichant en colonies dans des espaces de 5 à 7 mm, de le faire proche des arbres fruitiers, à l'abri des prédateurs, détaille Fabrice Coniel. Comme ça, au printemps, dès que les pucerons arrivent, elles sont là. C'est écologique car ça permet d'éviter d'utiliser des insecticides ou d'acheter des coccinelles stériles. »

Ses élèves ont planché, dessiné, découpé, fraisé, monté, pour mettre au point quatre prototypes de ce fameux truc qu'il a fallu baptisé pour lui trouver un nom plus vendeur, comme la « cocci box ». Ils seront testés cette année à l'IUT, dans des parcs de la ville ou des jardins particuliers.

Des inventeurs

Avant d'inonder le marché du jardinage en cas de succès ? Négatif ! Car l'autre mission de ce projet, c'était de permettre à ces futurs techniciens supérieurs de concevoir un produit de l'idée à la production en série, en participant ainsi à toutes les phases d'un projet d'industrialisation. Chaque année, une nouvelle mission leur est ainsi proposée, avec à chaque fois un « truc » à inventer. Dernièrement, pour animer des stands, ils ont ainsi eu à inventer une machine qui devait mettre 30 secondes à déposer de façon ludique un morceau de sucre dans un café...