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    Des élus et le service espaces verts de la Ville étudient la possibilité d'implanter des ruches en ville.Pourquoi faire ? Du miel, mais pas que. On vous explique.

    Pourquoi ? Comment ?

    Pourquoi installer des ruches en ville ?

    Il y a toujours eu des ruches en ville. Chez des particuliers, de façon discrète, dans un grenier ou au fond du jardin. Aujourd'hui, les abeilles sont menacées, notamment à cause des produits phytosanitaires. Il faut les protéger et sensibiliser les citadins à la cause de ces petites bêtes dont dépend 40 % de l'alimentation humaine (fruits et légumes, alimentation du bétail, etc.).

    À quoi serviront les ruches ?

    À faire du miel et de la sensibilisation. En butinant, l'abeille pollinise les fleurs et notamment celles des arbres fruitiers, améliorant ainsi leur fructification. Et comme elle travaille, gratuitement, jusqu'à 3 km autour de sa ruche, si votre jardin se trouve dans son rayon d'action, c'est tout bénef !

    Avec ces ruches et le miel récolté, on peut aussi sensibiliser les écoliers lorientais au fonctionnement d'une ruche et leurs parents, jardiniers du dimanche, à l'intérêt de cette amie du jardin menacée par les insecticides et produits phytosanitaires qu'ils utilisent encore trop souvent.

    Et le miel de ville, c'est bon ?

    Très bon ! En ville, la diversité végétale permet d'avoir un miel de qualité au goût prononcé. Entre les dizaines de variétés de plantes des jardins publics et privés, les abeilles ont le choix.

    Une ruche, ce n'est pas dangereux ?

    Non, une ruche peut présenter un danger seulement si on s'approche trop près d'elle. Il ne faut pas se mettre devant, face à la planche d'envol. Quant à l'abeille elle-même, si on ne vient pas l'importuner, elle ne pique pas. Si on la laisse tranquille, elle nous laisse tranquille. Et comme elle ne mange pas la même chose que nous, elle ne vient pas nous enquiquiner quand on mange dehors, contrairement à la guêpe.

    Pourquoi fait-elle encore peur ?

    Justement car beaucoup la confondent avec sa cousine la guêpe, notamment à cause des dessins et des publicités à la télévision, où elle est représentée jaune et noire alors qu'elle est brune et noire.

    Comment est né ce projet à Lorient ?

    Le projet n'en est qu'au stade des discussions sur la faisabilité, le coût, l'entretien, etc., entre élus, et notamment Jean-Paul Aucher, adjoint chargé de l'environnement et Marie-Christine Détraz, chargée des espaces verts. Des contacts ont été pris avec des apiculteurs et la ville de Guingamp qui a implanté des ruches dans son centre-ville en 2009, tout comme Nantes, Quimper, Clermont-Ferrand, etc.

    Où seraient implantées ces ruches ?

    Là aussi, rien n'est décidé, mais Jean-Paul Aucher pense aux jardins publics et aux toits des bâtiments municipaux. Comme à Guingamp, des ruches pourraient également être installées dans les jardins de particuliers volontaires. Aucune formation n'est nécessaire, quelques conseils suffisent.

    Quand verra-t-on ces ruches ?

    Aucune date n'est fixée, mais ce genre d'initiative peut se mettre très vite en place, en quelques mois. Au printemps prochain ? Ce serait le bon moment, la période d'essaimage (période où les nouveaux essaims quittent la ruche pour un nouvel habitat) dure d'avril à juin.

     

    Source: ouest-france 10/09/10


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