• Faut-il autoriser la recherche sur l'embryon ?

    embryon.jpg

    Photo d'embryon humain, source: http://www.biomap.fr/


    C'est l'une des questions clés de la nouvelle loi de bioéthique qui sera débattue, la semaine prochaine, au Parlement. Depuis 2004, cette recherche fait l'objet d'une interdiction de principe.

     

    La question est délicate, philosophique, religieuse. Elle touche à l'essence même de la vie.

    Est-il moral d'autoriser les recherches sur une vie humaine en développement au nom des progrès de la science ?


    Cette interrogation existentielle divise les politiques, les scientifiques et vient heurter les dogmes de l'Église sur la protection de l'être humain dès sa conception. À l'origine du débat, les découvertes majeures faites sur les cellules souches embryonnaires. Ces « magiciennes » apparaissent cinq jours après la fécondation de l'ovule par un spermatozoïde et sont capables de tout fabriquer dans le corps humain. On les dit « pluripotentes ».

     

     

    Celles qui sont étudiées dans les laboratoires proviennent d'embryons humains « surnuméraires », non retenus lors d'une fécondation in vitro. Nourries et conservées dans leur milieu, ces cellules souches sont immortelles et peuvent se multiplier à l'infini. Le recours à de nouveaux embryons reste donc contrôlé.

    Les cellules pluripotentes sont à l'origine d'un espoir pour les scientifiques : la médecine régénératrice. En France, l'équipe du professeur Peschanski a réussi à créer de l'épiderme humain en laboratoire à partir de cellules souches embryonnaires. Une première mondiale qui ouvre des pistes pour soigner, par exemple, les grands brûlés.

    Que dit la loi en France ? En 1994, la première loi de bioéthique interdisait formellement la recherche sur l'embryon. Dix ans plus tard, en 2004, le texte a été assoupli. Certes, l'interdiction de principe est maintenue, mais le législateur ouvre la porte à des dérogations, accordées de façon exceptionnelle par l'Agence de biomédecine. Les chercheurs doivent, pour en obtenir une, justifier d'avancées thérapeutiques majeures. Jusqu'à maintenant, ces dérogations étaient accordées pour une période de cinq ans.

    Le texte de loi, qui va être examiné à partir de mardi 8 à l'Assemblée, ne prévoit pas la levée de l'interdiction. En revanche, il envisage d'alléger le système de dérogation et de ne plus le limiter dans le temps.

     

    Source: Ouest-france 01/02/11

     


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  • Commentaires

    1
    Jeudi 3 Février 2011 à 21:09

    Oui, c'est pour cela qu'il y a des lois de bioéthique

    2
    laure huet
    Samedi 8 Septembre 2012 à 21:38
    ça c'est une question délicate !!
    3
    alec 6c
    Samedi 8 Septembre 2012 à 21:38
    c'est quoi la bioétique
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