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    En analysant les carrières de centaines de joueurs professionnels de tennis, des chercheurs français ont montré que leurs performances suivent une parabole et ne dépendent pas de l'âge du premier match.


    L'évolution des performances suit une courbe en parabole avec deux phases : une progression vers le succès et, inévitablement, une lente diminution des capacités jusqu'à l'arrêt de carrière. Ces résultats s'accordent avec ceux mis en évidence par d'autres équipes sur le développement biologique et le vieillissement de l'organisme. De fait, les femmes numéro un mondiales atteignent un pourcentage de victoires maximal de 82% à 21,5 ans et les hommes de 78 % à 23 ans et 8 mois. Les femmes sont plus précoces, mais déclinent aussi plus rapidement ; ce qui est à nouveau conforme à leur développement biologique (hormonal et psychologique), plus rapide que celui des hommes.

     

    En outre, l'aire sous la courbe représentant le pourcentage annuel de victoires en fonction de l'âge correspond à l'investissement physique et mental complet de chaque joueur : les chercheurs considèrent qu'il s'agit du « capital tennis » du joueur, paramètre directement lié à la durée de sa carrière, à l'âge du premier match et à son pic de performance. Ainsi, Stéphanie Graf, André Agassi, Chris Evert et Martina Navratilova ont le meilleur score et des carrières exceptionnelles. Si la carrière d'un joueur de tennis ressemble à une parabole, certaines carrières présentent des discontinuités, souvent associées à des blessures, à des grossesses ou à une exclusion temporaire. D'ailleurs, ces interruptions, en particulier pour blessures, seraient d'autant plus fréquentes que le sportif débute jeune. Les chercheurs ont montré que cette précocité n'augmente pas la durée de carrière ou le potentiel de victoires, alors qu'elle pourrait engendrer un arrêt de carrière prématuré. Rafael Nadal, par exemple, est très précoce ; cela pourra limiter la durée de sa carrière et avoir des conséquences sur sa santé et son potentiel tennis. L'avenir nous le dira.

     

    Source : http://www.pourlascience.fr


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